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Fragments de siècle.: Luxe & Solipsisme
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Vendredi 4 février 2011. J’ai parcouru la terre et les océans, seul, sans ne jamais bouger. Et là où j’étais, je savais que c’était là-bas que j’étais né. Sans ne jamais pouvoir trouver ma demeure. Il y avait partout la lune qui s’invitait dans mes nuits de solitude pour me chuchoter les histoires du monde. C’était chaque nuit la marré dans mon âme qui faisait saigner mes yeux. Partout les relents de putréfaction chatoyaient mes entrailles océanes. Plus loin, les mêmes hommes, les mêmes costumes propres.
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Fragments de siècle.: Caprice de mon âme
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Mardi 25 janvier 2011. Caprice de mon âme. Downtown, Henri Cartier Bresson. Quel mal étrange que celui qui me gagne. Une ombre avide s'empare des chambres de mon âme. Elle endosse et mon corps et mon cœur:. Costume abandonné dont la nonchalance s'en accapare. De vivant je n'ai plus que les mots. Puisque dans la tombe que je me suis creusée. Mon Dieu, je me suis emprisonné! Les maux s'enchainent et se succèdent. Sans rythme et sans poésie. Je n'ai plus ni rime ni harmonie, ni amour ni sympathie. 160;Parti...
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Fragments de siècle.: Départ intempestif
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Mardi 13 septembre 2011. Perfect stranger - Hedi Slimen. Fallait-il s’arrêter encore et se tenir immobile, observer ces visages en fonte sous les exhalaisons d’une inconsciente trahison, en esquisser les traits pour toujours dans une mémoire incertaine? Ils seront le moteur de mon navire. Une quête; un besoin; une énième réponse au ciel; une cause inconnue, comme les fois précédentes…? William Blake (Depp) - Dead Man. J'y renonce. Je leur sourirai chez eux, et partirai, albe, pour l’infini. Ce que je suis.
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Fragments de siècle.: Héros de la Tragédie Moderne
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Mercredi 16 février 2011. Héros de la Tragédie Moderne. Je me résignais moi-même à vivre leur vie. « À. Me disais-je. J’embrassais alors le paradoxe de mon siècle : mon âme courbée comme si l’univers reposait sur elle. Et mon cœur indifférent. Une indifférence telle que j’élargissais mon pas pour franchir un cadavre, sans daigner le regarder : à quoi bon? Dans les rues propres, tous étions fantômes. Des condamnés à mort dans le long corridor. Où je vais? 28 février 2011 à 10:16. Un grand Bravo . Bravo.
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Fragments de siècle.: « Le Jolie Mai » : Ballade dans Paris
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Lundi 4 avril 2011. 171; Le Jolie Mai : Ballade dans Paris. Sommet de la Tour Eiffel. Bruits de cloches et de sirènes. 171; Est-ce la plus belle ville du monde? On voudrait la découvrir à l’aube sans la connaître, sans la doubler d’habitudes et de souvenirs. On voudrait la deviner par les seuls moyens des détectives de roman, la longue vue et le microphone. Rumeurs urbaines, voix radio. Longue ballade. Paris, 1962. Travelling rapide dans les rues. Succession de visages tristes, préoccupés. Vous-êtes à Pa...
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Fragments de siècle.: Nuit sans lune
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Mardi 28 décembre 2010. Encore une nuit sombre sans lune. Où les étoiles m'égarent. Dans un désert sans dune. Où la vie se fait rare. De tourner et sans cesse tourner. Et le ciel m'écrase. Et mon cœur faiblit. Dans mon cercueil je plane. Mon âme qui fane. Je danse à la mort, je danse à l'ennuie. Pleure la vie, hurle mélancolie. Dans mes yeux sans lune, je ne trouve pupille. Rêve sans réveil, où la vue sommeille. Turpitudes qui éloignent de moi tout repos. 3 mars 2012 à 02:44. Accueil - Fragments de siècle.
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Fragments de siècle.: Je suis le monde
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Dimanche 18 septembre 2011. Je suis le monde. C’est au fur d’une traversée silencieuse que j’ai apprécié mon voyage. Un désir germait en moi, depuis longtemps déjà. Chaque jour ne faisait qu’accroitre ses branches qui se déployaient comme des bras vers l’infini, en vue de cueillir un fruit insoupçonnable. Et mon voyage était en phase de réaliser ce à quoi j'aspirais: devenir le monde et ne plus en être. 23 septembre 2011 à 14:03. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog. Lhumain appart...
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Fragments de siècle.: L'enfant papillon
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Vendredi 6 avril 2012. Plusieurs années déjà sont passées sur mes promesses, de grandioses ambitions dans un petit corps. Les images et les mots sont venus recouvrir cet élan d'espoir éternel d'une silhouette moribonde et frêle; comme les feuilles d'automnes recouvrent le lac abandonné aux lisières d'une forêt profonde. Les joues se sont desséchées, la langue pas. La langue pas. Rubens, Saturne, 1886. Qui puis-je haïr maintenant que je suis moi même l'adulte? L'enfant en moi n'a pas grandit et m'observe,...
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Fragments de siècle.: L'éternel cri
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Jeudi 21 juin 2012. Seul et pensif sur une mer profonde. Pris par les tourments et méandres de l'amour. Qui m'isolent parmi tous, les sentiments m'inondent. Je me vois maudit et banni pour toujours. Dans la crue lumière j'erre. Et me débats en vain. A la recherche de repères. L'amour m'enchaîne et m'étreint. Ô pauvre Âme martyre. Et à jamais damnée. Pousse un long et dernier soupir. Dans une atroce agonie. L'amour appelle la Mort. 21 juin 2012 à 13:42. Sans doute ton plus Beau Poème. 22 juin 2012 à 13:18.
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Fragments de siècle.: Marche funeste
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Mercredi 9 mars 2011. Marcher tout le long. Marcher, sans songer à s'arrêter un jour. Subir cet inextricable inéluctable mouvement qui rythme la hâte du souffle à s'arrêter. Tout tend à descendre. 8211; retour aux origines –. La nuit recouvre le jour. Personne n'y peut rien. Personne n'y prête attention. Que me reste-t-il à faire? Il m’a fallut toute une vie de mort pour arriver à mourir, pour–. D’autres sont tout de suite plus perspicaces pas moi. Je ne l’ai pas été j’étais mort. Et c’est ainsi. 160;Par...
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